Comment la crise
alimentaire touche plus
les filles en 5 faits

Le monde traverse l'une des pires crises alimentaires jamais connue. 928 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dont 70% de femmes et de filles. Bien que la crise ne mène pas systématiquement à une issue fatale, les conséquences sont très graves sur les enfants, en particulier les filles, et les marque à vie. Nous vous expliquons les 5 raisons les plus courantes pour lesquelles les filles sont plus durement touchées et les réponses que Plan International apporte.

Faire un don

1.Les filles doivent abandonner l’ecole

Lorsque la nourriture se raréfie et que les parents ne parviennent plus à subvenir aux besoins fondamentaux de leur famille, ils demandent à leurs filles de les aider à la maison ce qui les pousse à abandonner leurs études. Pour beaucoup de familles, les garçons sont perçus comme ceux qui leur garantiront un avenir meilleur grâce à l’école donc ils sont autorisés à y aller. Cette croyance infondée entretien l’inégalité entre filles et garçons et la possibilité d’accéder à un avenir meilleur par l’éducation. 

« Normalement, les classes sont paritaires avec 50 filles et 50 garçons, mais nous constatons que les filles abandonnent l’école vers l'âge de 11 ans. Ces derniers temps, mes classes sont uniquement composées de garçons, c’est du jamais vu !»
Christine, enseignante au Kenya. 

Dans de nombreux pays, l’école est le seul endroit où les enfants peuvent manger un repas chaud. Assurer le maintien des filles à l'école doit donc être une priorité, surtout en temps de crise.  

Classroom

« L’école me permettait de manger un repas chaud. Maintenant, je ne peux plus y aller car je dois me lever à 4h du matin pour aller chercher de l’eau pour ma famille. En arrivant à l’école j’avais déjà parcouru plus de 30 km. J’étais  beaucoup trop épuisée pour me concentrer.»
Nasra, 12 ans, Kenya.

Nasra

 2. Les filles font face aux mariages forcees

Avec les pénuries alimentaires actuelles et la hausse des prix des matières premières comme le blé, une bouche en moins à nourrir peut faire une réelle différence dans une famille. Dans de nombreux pays, après le mariage, les filles emménagent avec leur mari ou au sein de leur belle-famille, elles ne sont donc plus dépendantes de leurs parents. Pour les familles en proie à la famine, il s'agit souvent d'un choix très douloureux à faire mais nécessaire pour survivre. Personne ne devrait être face à un tel choix.  

Faites un don

« Cela fait 2 ans que je suis mariée. Mes parents ont reçu 60 vaches en guise de dot, ils n'avaient pas d'autre choix. »
Rebeca, 18 ans, Sud-Soudan. 

Photo_1-1

3. Les filles font face aux violences sexistes et a des grossesses precoces

Dans un contexte de crise alimentaire et de sécheresse, certaines filles sont contraintes d’exercer des pratiques sexuelles en échange de nourriture ou d'eau. Les conséquences directes sont des risques de grossesses non désirées à un âge précoce ainsi que des violences basées sur le genre. Les jeunes adolescentes sont particulièrement exposées car elles sont encore mal informées sur la contraception et les maladies sexuellement transmissibles.  

« L'année dernière, j'ai entendu dire que certaines de mes amies étaient forcées à pratiquer des actes sexuels en échange de nourriture, d'eau ou de produits d'hygiène. Certaines d’entre-elles ont à peine 12 ans. »
Halima, 15 ans, Kenya 

Halima

4. Les filles et femmes enceintes sont plus exposees a la malnutrition

Les besoins nutritionnels d'une femme ou d’une fille enceinte sont spécifiques et en temps de crise, s’alimenter sainement n’est plus possible. Ce n'est pas seulement un danger pour la mère, mais aussi pour l'enfant à naître. En effet, la malnutrition augmente les risques de fausses couches, de naissances prématurées ou même de malformations

Francisca a 19 ans et attends son premier enfant. Elle vit au Guatemala dans une région fortement touchée par la crise alimentaire où 7 enfants sur 10 souffrent de malnutrition chronique.

«Pour l'instant, nous mangeons uniquement ce que nous pouvons cultiver nous-même. J'ai très faim et je suis inquiète pour la santé de mon bébé.»
Fransisca, 19 ans, Guatemala

Fransesca

5. Les filles mangent moins et en dernier

Dans certaines cultures, la coutume veut que les femmes et les filles soient les dernières à manger, après les hommes. Elles ont donc accès à la nourriture en dernier et donc à des portions plus faibles. Une réalité encore plus dangereuse en cas de grossesses précoces. 

Stop à la crise alminetaire